Avec le retour des premières clientes ayant testé le modèle, je me suis rendue compte que la maille allongée avec noeud du point de crochet (noeud de Salomon), utilisé pour les modèles écharpe Adrienne et châle Adrienne, posait quelques problèmes aux crocheteuses, surtout aux débutantes...
Une petite vidéo valant mieux qu'un long discours, et grâce à mon webmaster préféré présent à la maison le jour de Noël, vous trouverez celle-ci sur Youtube avec le lien :
Point de crochet Salomon
Cet outil innovant et très pratique est une exclusivité de Tricoté Sud.
Le carré intérieur évidé de 10cm de côté permet de compter facilement le nombre de mailles et de rangs de l'échantillon.
Les encoches sur deux côtés aident à retrouver les numéros des aiguilles ou des crochets.
Avec les encoches supplémentaires, on pourra enrouler du fil et enfin une petite règle sur le côté permet de mesurer l'ouvrage.
On fait un montage provisoire des mailles lorsqu’on a besoin de récupérer celles-ci en bas du tricot, notamment pour le prolonger dans l’autre sens, faire une bordure en dentelle perpendiculairement ou comme dans le cas du sac Léontine, faire une couture du bas du sac très nette, avec 3 aiguilles.
1ère étape :
- Monter une chaînette au crochet avec un fil de couleur contrastante, en utilisant de préférence un crochet d’un numéro supérieur à celui des aiguilles avec lesquelles on tricotera, pour plus de facilité. On fera une chaînette d’environ 10 mailles de plus que le nombre de mailles voulu. Couper le fil et fermer la chaînette sans serrer.
- Relever le nombre de mailles nécessaires en les tricotant dans la petite boule à l’arrière de la chaînette (voir photo) en commençant à 5 mailles du début de celle-ci. Attention à ne pas diviser le fil contrastant en le tricotant, pour faciliter le démontage ultérieur de la chaînette
2ème étape :
Tricoter avec les mailles montées sur la chaînette.
3ème étape :
Quand la première partie de votre ouvrage est terminée, récupérer une à une les mailles en bas du tricot en défaisant la chaînette du côté où on l’avait terminée. On obtient une maille de moins que dans l’autre sens, la rajouter si nécessaire.
4ème étape :
Continuer l’ouvrage comme indiqué dans le patron.
Prendre l’avion ? Un cauchemar pour moi !
Mais lorsque les enfants habitent à l’étranger et que l’on ne peut y aller ni en train ni en bateau, bien obligée de monter dans cette machine qui vous emporte au-dessus des nuages et vous fait sentir complètement impuissante quant à votre destin.
Le tricot ou le crochet étant des moyens extrêmement efficaces pour calmer le stress, j’ai pensé qu’en m’accrochant à mes aiguilles, cela irait mieux, et cela a été le cas.
Le plus gros problème étant de faire franchir les contrôles de sécurité aux aiguilles à tricoter, je l'ai résolu en utilisant mes aiguilles circulaires interchangeables, ou mon crochet en bois.
Pour le crochet pas de problème, il est en bois et passe donc au scanner dans un sac, sans se faire voir.
Pour les aiguilles, le mieux est de dévisser les pointes du câble, visser les rondelles sur le câble pour empêcher les mailles de tomber, et mettre les pointes avec sa monnaie, elles passeront inaperçues. Et au cas où un douanier très pointilleux les remarquerait, le tricot sera sauf.
Et l’on peut donc tricoter dans l’avion, sous le regard amusé des hôtesses qui préfèrent une voyageuse tricotant calmement, à une hystérique broyant la main de son voisin !
Bon voyage en tricotant….
Comme toutes les tricoteuses et celles (et ceux) qui aiment leurs pulls et châles patiemment tricotés ou crochetés, j’éprouve une véritable phobie envers les mites !
La mite est sous sa forme adulte un petit papillon , beige argenté (de 7 à 10mm)de la famille des teignes.
Elle pond ses œufs (de forme ovoïde, blanchâtre et d’une longueur d’environ 1mm) dans un milieu propice à leur éclosion, c’est-à-dire les résidus animaux comme la laine, la soie etc…. L’œuf éclot et se transforme en une larve qui coupe les fibres sur lesquelles elle se trouve pour former un cocon dans lequel elle se transformera en papillon qui pondra des œufs ……d’où tous les trous dans nos tricots et même dans nos pelotes de laine.
Éradication
La mite est difficile à tuer. Elle a un vol rapide, à la trajectoire imprévisible, quand on essaye de l’attraper, elle se laisse tomber, et reste immobile, ce qui est un de ses moyens de défense. Si on arrive à la repérer une fois posée, on pourra la tuer sans difficulté.
Les antimites classiques (comme la naphtaline) sont à proscrire, car outre leur odeur désagréable, ils sont soupçonnés d’être cancérigènes.
Les antimites biologiques à base d’huile de Neem peuvent être utilisés, mais leur efficacité est limitée.
Le froid et la chaleur détruisent les larves de mites.
Un passage de 48 heures au congélateur pour un pull que l’on soupçonne d’être infesté est un moyen de détruire les larves. Un lavage dans une eau à la température supérieure à 50° en est un autre, mais guère recommandé pour la laine !
Il paraît qu’un passage au four à micro-ondes détruit aussi les œufs et larves, mais je ne l’ai pas testé.
Le nettoyage à sec est efficace mais ni économe ni écologique.
Les pièges à phéromones pour attirer les mâles sont écologiques et performants.
Prévention
Le plus sûr moyen d’éviter des trous dans nos lainages est donc la prévention.
Les mites aiment la chaleur, donc il est préférable de garder ses pelotes dans une pièce peu chauffée.
Les mites aiment les odeurs animales fortes, transpiration etc… donc après l’hiver il est préférable de ranger
les lainages propres, dans des housses. Les sacs de lavande, les boules de cèdre ou de camphre sont utiles pour cacher les odeurs de laine et tromper l’odorat des mites femelles.
Stock de laine
Quant à mes pelotes, je range mon stock dans des sacs plastiques à zip eux-mêmes rangés dans de grands sacs toujours en matière plastique (merci Ikéa !) afin de multiplier les obstacles entre les mites et mes trésors.
Je mets aussi dans la pièce précédant mon espace de stockage des pièges à phéromones pour attirer les mâles.
Il est aussi utile d’aérer et de secouer les vêtements, de passer l’aspirateur dans les coins régulièrement, ces dames n’aimant pas être dérangées.
En résumé, il est utile de multiplier les obstacles entre les mites et son stock de laine, et de détourner leur attention, odeurs (lavande…) pièges etc…
Un dernier moyen parfaitement personnel, écologique et économique : mettre leur tête à prix !
Je donne une prime de 5 centimes pour chaque mite attrapée (on me remet évidemment le cadavre qui ne peut servir qu’une fois), cela occupe les gosses, cela éveille leur intérêt pour l’entomologie, sans pour autant les transformer en futurs chasseurs de prime (maintenant qu’ils sont grands, cela ne marche plus, mais aucune mite n’a intérêt à passer sous leur nez !) .